Divorce : 10 erreurs à ne pas faire

Le divorce est une étape difficile dans la vie d’un couple qui s’est autrefois aimé. Il sonne la fin d’un mariage civil. Ainsi, lorsqu’on décide de faire face à cette réalité, il y a des erreurs qu’il ne faut surtout pas commettre pour l’un ou l’autre des conjoints.

 Afin d’éviter le mauvais déroulement d’une procédure de divorce, il serait judicieux d’opter pour un divorce par consentement mutuel. Toutefois, quelles sont ces différentes erreurs à ne pas commettre lorsqu’on décide de divorcer ?

Ne pas respecter les obligations financières

Le fait d’être en pleine procédure de divorce n’empêche pas à l’un ou à l’autre conjoint de respecter ses obligations financières envers ses enfants et envers votre ex-conjoint ou ex-conjointe.

En effet, il serait judicieux de continuer à assumer vos charges respectives. Par conséquent, chacun doit s’occuper de l’entretien de la maison et des tâches quotidiennes du domicile conjugal. D’autant plus que selon la législation française, on est encore mariés tant que le divorce n’est pas prononcé.

Ne pas préserver les enfants

La bonne santé mentale des enfants durant la procédure de divorce doit impérativement être préservée. Il faut éviter d’instrumentaliser les enfants afin d’avoir une certaine influence sur la décision de leur garde et de la pension alimentaire.

C’est un impératif pour les deux parents de préserver leurs enfants en s’entendant au préalable sur le droit de garde, car ils n’ont pas demandé à vivre cette situation.

Opter pour un divorce à bas prix sans préparation

Ici, il ne s’agit pas de choisir l’avocat le plus cher de France. Il s’agit plutôt de faire appel à un avocat du droit de famille à des prix raisonnables parce que le mandat qui lui est confié est un intuitu personæ.

Le plus important est d’avoir pleinement confiance à son avocat et surtout de pouvoir échanger avec lui en toute confidentialité.

Ne laissez traîner aucun papier ni justificatif important

Cela peut sembler anodin, mais lors d’un divorce de nature contentieuse, il serait prudent de mettre toutes les armes de son côté.

Les pièces seront nécessairement utilisées par le camp adverse pour obtenir gain de cause sur la demande d’obtention de :

• Des dommages et intérêts,
• Une prestation compensatoire,
• Une pension alimentaire.

Il sera donc nécessaire de rassembler ses papiers personnels et administratifs et de les garder dans un lieu sûr, car de nombreux documents seront nécessaires à votre avocat pour monter un dossier juridique.

Quitter le domicile conjugal avant le divorce

L’une des erreurs à éviter lorsqu’on est en procédure de divorce, c’est de tomber dans le piège de l’abandon du domicile conjugal. C’est une faute qui pourrait être utilisée comme un atout pour le camp adverse. Par conséquent, il pourrait vous causer un énorme préjudice lorsque le juge devra rendre sa décision.

Toutefois, il n’est pas impossible de quitter le domicile conjugal quand on est dans une procédure de divorce conflictuel. S’il y a altération du lien conjugal, l’un des conjoints peut se protéger en demandant une autorisation spéciale au juge comme le prévoit le code civil. 

Seul le juge est capable d’autoriser une séparation de domicile.de plus, il fera signer à chaque conjoint un document de séparation à l’amiable qui sera établi en deux copies et déposer chez chacun des avocats respectifs.

Par ailleurs, dans un contexte de violence conjugale de nature physique ou psychologique, il est important de :

• Faire appel à un huissier pour constat,
• Faire un certificat médical,
• Déposer une plainte dans un commissariat.

Être irrespectueux et menaçant envers votre partenaire

Lorsque la rancune et les menaces s’invitent dans une procédure de divorce, cela rend les choses plus complexes.

En outre, la procédure de divorce peut être basée sur la faute, car l’époux ou l’épouse sont animés par des sentiments négatifs. Ces réactions néfastes peuvent conduire à des altercations qui laisseront à coup sûr des séquelles sur les enfants.

Elles vont également créer des dommages collatéraux qui auront un impact considérable sur la durée et le coût financier de la procédure de divorce.

Ne plus communiquer entre partenaire

Dans un couple, la communication et la tolérance sont le socle de l’harmonie du foyer.  Ainsi, si pendant leurs années de vie commune, le couple a eu des difficultés à communiquer, il en sera davantage durant un divorce.

En effet, une bonne communication permet de régler les différents contentieux qui peuvent découler lors d’un divorce. En outre, cela favorise une certaine entente, d’où un accord à l’amiable pourra être envisagé.

Ne pas réfléchir aux conséquences de la séparation et du divorce

La décision de se séparer de son époux (se) juridiquement ne se fera pas sans conséquence.  Ainsi, divorcer entraîne automatiquement des changements majeurs sur son quotidien et celui de son entourage immédiat dont les enfants.

Par conséquent, il faut toujours peser le pour et le contre avant de prendre une quelconque décision ou de se prononcer sur différents aspects, notamment :

• La garde des enfants,
• La pension alimentaire,
• Les droits de visite,
• La cession du logement.
• Le paiement d’une prestation compensatoire.

Chacune de ces décisions est susceptible d’entraîner une baisse des avoirs matériels ou immatériels de l’un ou de l’autre conjoint. De plus, le fait de divorcer contribue à la perte de certains avantages que confère le statut de citoyens légalement mariés. 

Ne pas mettre son égo ou sa fierté de côté

Le divorce ou la séparation est un processus généralement long et difficile. Le cas échéant, le couple peut se laisser envahir par certaines émotions négatives. C’est donc l’erreur qui peut pousser à prendre des décisions hâtives qui peuvent créer d’autres tensions.

Il est alors conseillé de mettre son égo de côté afin de trouver un terrain d’entente ou de parvenir à un accord à l’amiable.

Agir sur un coup de colère

La colère est la plus mauvaise des conseillères. En effet, prendre des décisions dans la colère, surtout pendant un divorce, va forcément entraîner des conséquences regrettables tant pour les ex-conjoints que pour les enfants.

En définitive, une procédure de divorce n’est pas agréable à vivre. De ce fait, les époux en instance de divorce doivent solliciter les services d’un professionnel, en l’occurrence un avocat en droit de la famille.

Il faut aussi noter qu’une procédure de divorce prendra en compte de nombreux facteurs, à savoir :

• Le comportement des conjoints en séparation,
• L’entente entre les futurs divorcés pour éviter d’instrumentaliser les enfants,
• Le respect de ses obligations conjugales pour la bonne stabilité du foyer.

Pour avoir une procédure de divorce moins contraignante sur le plan physique et financier, la séparation à l’amiable semble être la solution à privilégier.